Nématode du pin - Avis Anses 10/02/2016
jeudi 11 février 2016 -
Comité d’experts spécialisé « Risques biologiques pour la
santé des végétaux » PV du 8/09/15.
L’ANSES vient de publier ce procès-verbal. Nous en retenons que le Monochamus galloprovincialis est le porteur du fameux nématode Bursaphelenchus xylophilus.
On constate très vite que la politique des coupes rases, semblant préconisée par UE, n’a pas de sens avec des rayons de coupe compris entre 15 km et 38 km ! et en retenant une coupe sur un diamètre de kilomètres des résultats compris entre 1 % et 11 %. .....
Le rapport écarte le piégeage de masse qui selon lui se révèle incapable de capturer plus d’ 1% des insectes. Nous sommes très surpris ce chiffre qui mériterait d’être validé par des spécialistes des phéromones. Par ailleurs, on retrouve ici aussi la problématique du charançon, nous jugeons sévèrement, l’argument éthique qui consiste en définitive à dire que le pin n’a pas plus de raison d’exister dans le biotope que le Monochamus ( page 3 paragraphe 2) dont l’éradication est qualifiée d’inacceptable !
La stratégie dite de la lutte individu centrée, se fonde sur une démarche plus élaborée surveillance des éliminations de tous les arbres symptomatiques.
Enfin l’utilisation de la molécule Emamectine Benzoate (EB) que nous connaissons bien à travers le produit REVIVE est ici commentée comme une solution extrêmement efficace autant insecticide que nématicide. Nous savons que les problèmes sont très différents d’avec les palmiers, la circulation de la séve étant beaucoup mieux connue pour les arbres (dicotylédones). Enfin la rémanence est ici réputée beaucoup plus longue, trois ans. On peut penser que des accords sont possibles entre les industriels de la sylviculture qui contrôle des milliers d’hectares et la firme SYNGENTA ( ou d’autres) pour ramener le coût de traitement à un niveau particulièrement bas. Il pourrait être envisagé au lieu d’abattre les pins sur des dizaines de kilomètres carrés d’y substituer une vaccination de la même ampleur.
On quitte ce document en invoquant les saints de la forêt pour qu’ils laissent le temps à la Recherche, de trouver des solutions bio à ces menaces considérables sur notre patrimoine. Nous pensons qu’en attendant il faut s’attaquer aux porteurs avec des insecticides bio ou non.