Les assemblées contre le greenwashing
lundi 13 mai 2019 -
Source BFMTV
Des parlementaires vont rendre jeudi les conclusions d’un nouveau rapport d’enquête sur le glyphosate. Contrairement à d’autres études existantes, ces sénateurs français assurent que la cancérogénicité du désherbant controversé n’est aucunement prouvée.
Un nouveau rapport d’enquête parlementaire qui sera publié jeudi prochain s’apprête à remettre en cause la cancérogénicité du glyphosate, désherbant le plus utilisé au monde pourtant classé "cancérigène probable" par le Centre international de recherche sur le cancer depuis 2015, une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Un groupe d’une trentaine de parlementaires, réunis sous le nom de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), a été chargé en février 2018 de contrôler le système d’évaluation des substances dangereuses en France et en Europe.
Les conclusions du rapport commandé par la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale et la commission du Développement durable du Sénat seront finalement rendues publiques ce jeudi 16 mai, d’après nos confrères de La Dépêche du Midi.
"Le glyphosate cancérogène ? La réponse est non !"
"Après avoir beaucoup travaillé avec les agences scientifiques sur ce produit, j’affirme que si le glyphosate a certainement beaucoup de défauts, aucune étude scientifique ne prouve formellement sa cancérogénicité ni en France, ni en Europe, ni dans le monde", affirme Pierre Médevielle, sénateur UDI dans une interview accordée à La Dépêche du Midi.
"Je serai parmi les premiers à réclamer son interdiction dès que les preuves scientifiques de sa nocivité seront apportées. Or, à la question : Le glyphosate est-il cancérogène ? La réponse est non ! Il est moins cancérogène que la charcuterie ou la viande rouge qui ne sont pas interdites", affirme ce pharmacien de formation.
Pierre Médevielle assure aussi que ce rapport se base sur des "études scientifiques", parmi lesquelles "des études menées à l’Agence européenne de sécurité alimentaire de Parme, à Bruxelles, à l’ANSES, agence la plus performante en Europe et probablement au monde. "
"Un pays qui ne fait plus confiance à ses scientifiques est un pays qui n’avance plus", entend mettre en garde le sénateur. "Nous sommes aujourd’hui dans un climat d’hystérie collective qui voudrait que l’on supprime tous les pesticides. Mais attention, ne vidons pas complètement la trousse à pharmacie."
Des documents confidentiels, mis au jour par France 2 la semaine dernière, ont révélé que de nombreuses personnalités françaises auraient été fichées par des agences de communication travaillant pour Monsanto, en fonction de leur positionnement sur la question du glyphosate.
Jeanne Bulant
C’est ainsi que contrairement à la loi sur la biodiversité aucune dérogation n’a été donnée au-delà du 1er septembre 2018 à l’utilisation de l’imidaclopride et on paye aujourd’hui très cher cet abandon. Il est certes louable de contrebattre les groupes politiques verts mais pour autant ces mêmes assemblées ont largement contribué à "vider la trousse à pharmacie" sans se préoccuper de savoir s’il existait de réelles et économiquement jouables, solutions alternatives. Avec une bonne conscience en béton on a choisi le plus facile pour les uns et le plus difficile pour les autres !!!