Expérience vécue la semaine dernière.

L’attaque était très importante. Lorsqu’après réalisation de la classique fenêtre d’inspection nous avons pu accéder aux palmes du coeur nous avons découvert plusieurs palmes, présentant le célèbre coup de ciseaux provoqué par la larve sur les folioles en formation ce signe distinctif doit être un excellent critère de détection d’une attaque, d’où la nécessité de prendre le temps d’observer longuement surtout les grands sujets avec un bonne paire de jumelles. En l’occurrence, n’avions pas décelé à cette distance le fameux coup de ciseaux mais nous avions été inquiétés par une forme de perturbation, d’incohérence légère dans la structure homothétique du palmier. Quelques degrés d’affaissement provoqué par l’affaiblissement des bases de palmes minées par les galeries creusées par les chenilles. En y accédant à quelques mètres du coeur on est déja saisi par la très désagréable odeur des déjections de larves.

 Là, plus aucun doute, danger mortel imminent intervention dans les 48 heures maximum.

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L’assainissement mécanique ( par titulaires formation arrêté 21/07/10 Michel FERRY + Certiphyto) : D’abord il faut être bien installé = un camion nacelle 17 m . Avions préalablement disposé au sol des bâches bien jointives pour recueillir les éléments de coupes, les cocons, les chenilles ( ne pas oublier de les occire avant leur chute). Matériel : une tronçonneuse maniable et légère ( longueur de coupe maximum 30 cm) et 1 couteau de jardinier à long tranchant , fil de fer gainé. Ensuite, avec un doigté quasi chirurgical nous avons éliminé les parties corrompues et sous une sciure boueuse pestilentielle fait apparaître les galeries percées par les chenilles en direction du coeur.

Avec la prudence d’un démineur, de la Rade de Toulon, nous nous sommes approchés du bourgeon terminal qu’il ne faut en aucun cas blesser. Pour les galeries s’enfonçant trop vers le coeur ( heureusement rares dans notre cas) arrêt de l’éradication physique au profit de l’injection dans la galerie d’une solution confidor avec du gourde plastique équipée d’une durite.

Cette opération a pris plus 2 heures 1/2 . Nous terminons par une désinfection générale à l’alcool à brûler, une application confidor en solution particulièrement sur toutes les bases de palme de la partie basse de la couronne, quelques heures plus tard application d’un traitement antifongique Dithane M45.

2 jours après intervention

 3 jours après intervention

et OUI………..Fantastique à peine 8 jours plus tard.

Un grand succès ( sans doute aussi accéléré par des arrosages nocturnes avec apport d’engrais) qui prouve l’exceptionnelle vitalité de ce végétal qui ne demande qu’à renaître de ses cendres…. 

Nous avons déjà perdu beaucoup trop de palmiers , même après la prophylaxie imbécile < 2010, par manque de vigilance et absence de réactivité. la quasi-totalité des infestations décelées à temps peuvent trouver une solution identique à cette expérience.

 Notre patrimoine doit être mieux défendu.

Remarques : 1- tous nos sujets sont équipés par 1 système fixe permettant 1 application en batterie de pulvérisations aériennes. Procédé qui deviendra redondant puisque l’association se bat pour faire accepter une prévention par endothérapie.

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2- Nous avons été impressionnées par cette vitesse de reprise de croissance alors même qu’un sujet de même taille assaini en novembre a mis 3 mois pour repartir.

 

 


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