Notre administrateur Quentin DEMÉ nous adresse ce billet :

 » L’heure est grave. Nous avons déjà perdu la plupart de notre patrimoine de palmiers sur l’ensemble de la côte méditerranéenne française (sans parler des autres pays de la méditerranée…), mais nous avons maintenant à faire face à un autre ravageur non moins inquiétant, le charançon de l’agave ou Scyphophorus acupunctatus, à la couleur noire. Nous en parlions déjà en 2014 : https://sauvonsnospalmiers.fr/damned.html

En effet, il y a de plus en plus de foyers contaminés par ce ravageur s’attaquant aux agaves, yuccas, furcraeas, et assimilés… J’ai, à titre personnel, subi des attaques sur de minuscules plantes en pot, des Yucca et des Furcraea. Rendez-vous compte ! Je me trouve maintenant obligé de traiter à coup de pesticides puissants, de petites plantes en pot sur mon balcon… Seule solution à l’heure actuelle pour tenter de sauver mes plantes. Ce n’est pas tenable.

Ces attaques suivent exactement le même schéma que pour son homologue rouge, le Rhynchophorus ferrugineus : on retrouve des stipes littéralement plein de galeries creusées par d’immondes larves… Et c’est généralement trop tard car elles attaquent directement le stipe.

Il est à craindre par le futur que ceux-ci puissent s’attaquer aux palmiers, et inversement, c’est-à-dire que le charançon rouge s’attaque aux Yucca et autres plantes : certains cas ont d’ailleurs été reportés dans les régions les plus sévèrement touchées.

Bref, nous nous dirigeons de toute évidence vers un monde où la moindre culture de toute plante ornementale ou tant soit peu exotique est tout simplement rendue impossible.

Je pense personnellement qu’il y a une autre voie à explorer, que cette bonne vieille guerre stérile entre lutte biologique et produits phytosanitaire. En effet, cela repose entièrement sur une application plante par plante par des êtres humains et requiert par conséquent la coordination d’administrations diverses et variées (communes, départements, régions, pays…) dans l’espace et dans le temps, ainsi que de faire coopérer le domaine public avec le domaine privé (les particuliers), et nous savons bien les résultats catastrophiques que cela donne : l’être humain n’est pas fiable.

En revanche, la lutte autocide, ou lutte par mâles stériles, permettrait d’emblée de supprimer la question de l’action privée, ainsi que de supprimer la question des pesticides tueurs d’abeilles. Cette technique a d’ailleurs fait maintes fois ses preuves sur des insectes tels que les moustiques.

Il est temps, en 2017, d’appliquer une méthode digne de 2017, et il ne faut pas avoir peur des mots : cette méthode pourrait bien être une porte de sortie tout à fait honorable, sans dommages collatéraux, à moindre coûts, moderne, contre les divers ravageurs auxquels nous avons à faire face.

Pensez aux centaines de millions d’euros investis jusqu’aujourd’hui contre le charançon rouge du palmier et qui n’ont absolument pas empêché la catastrophe en cours…

Pourquoi ne pas investir un million d’euros pour qu’un laboratoire se penche sur la question ? « 

Ce coup de gueule  n’est pas seulement bienvenu,  il illustre combien les efforts de SNP depuis l’origine restent sans effet.  Nous avons ouvert une rubrique spéciale « lutte autocide » https://www.sauvonsnospalmiers.fr/lutte-autocide-20-fois-sur-le-metier-remettez-votre-ouvrage.html et consacré plus de 30 articles au principal intervenant sur ce marché, Oxitec ( voir ci-dessous tapez OXITEC  dans la fenêtre de recherche).

Les pouvoirs publics ne consentent  à examiner ces possibilités que lorsqu’il y a des risques pour la santé humaine.  exemple:  Chikungunya,  Dengue, Zika….Un petit espoir cependant d’évolution des mentalités par cet avis du Haut Conseil   des Biotechnologies https://www.sauvonsnospalmiers.fr/l-avis-sur-les-moustiques-ogm-que-c-est-dur.html

Entre-temps que font nos gouvernants ou leurs délégataires ?  Il se contentent avec la meilleure bonne conscience de faire un état des lieux et ne proposent aucune solution. ( voir rapport plantes & cités en pièce jointe).

D’évidence, il faut changer de braquet.   Nous sommes lassés  des disputes  Phyto/Bio.   Le premier à terme,  dangereux surtout  quand il est soutenu par des importations illégales, le second pas suffisamment efficace,  rente de  situation  dans un cadre franco-français, pour les produits amortis  qui ne sont pas  pour l’instant, le fruit d’une recherche scientifique pointue.

De la même façon que nous venons de démarrer une campagne médiatique pour inciter les pouvoirs publics à utiliser la stratégie du piégeage comme le premier moyen de Biocontrole, nous allons tout mettre en œuvre pour obtenir qu’un groupe de travail scientifique de haut niveau soit constitué ( soit au niveau de l’ANSES,  soit au niveau d’organisation du type AAF  (académie d’agriculture en France)  sur les opportunités de lutte autocide pour juguler les calamités qui pèsent sur le secteur JEVI.

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