On se renseigne,  auprés du SRAL, de la Fredon Paca et de Cosave E. Chapin  qui semble  déjà documenté.  Le comble est que ce ravageur  est strictement inconnu en Europe et qu’il n’est pas dans son aire  d’origine un parasite du yucca.  La période de vol serait terminée la réponse à confirmer au printemps pourrait être autour de pulvérisation de Bt Bacillus thuringiensis  solution bio efficace sur les papillons.  Pour les Yucca infectés c’est plus délicat on pense  évidemment à des injections mais là  on serait hors réglementation même pour des titulaires du certiphyto……

 Dernière minute:  Eric Chapîn  nous répond: « De nombreuses substances actives et micro-organismes sont signalées efficaces contre Batrachedra amydraula comme le spinosad, le Bt, etc.
Par extrapolation, on peut penser que ces produits ont une efficacité sur notre mineuse de Yucca.
De plus, ils ont des autorisations sur les chenilles phytophages de arbres et arbustes d’ornement : CONSERVE, DIPEL DF, DIPEL JARDIN, etc. »

www.lienhorticole.fr
 

Monsieur Pietra,

Je vous remercie pour l’intérêt que vous avez manifesté à la lecture de l’article que j’ai publié dans le Lien Horticole sur Batrachedra anormis, insecte foreur de yucca au stade larvaire.

L’origine de ce lépidoptère en Europe est incertaine ; peut-être est-il passé par l’Italie pour coloniser le sud-est de la France ?

Au niveau mondial, il est présent aux USA, dans les états du sud (Californie, Caroline du Sud) et au Mexique.

 

Cet insecte a été signalé pour la première fois sur notre territoire national en 2011 aux environs de Saint-Tropez (Var), mais l’identification entomologique avait été alors incomplète. C’est seulement en 2016 que ce premier signalement a pu être confirmé par le laboratoire national de référence en entomologie de l’ANSES-LSV, sur la base d’un nouveau foyer détecté à Sanary-sur-Mer (Var).

 

Nous savons donc désormais que ce lépidoptère est présent en France et peut se manifester sur le yucca. C’est un point de vigilance qui doit se traduire par une surveillance régulière des sujets, à la fois dans les jardins et espaces verts, que chez les horticulteurs et les revendeurs (grossistes, jardineries, LISA…).

 

Bien qu’insecte foreur à l’état de chenille, le niveau de population et la voracité de Batrachedra anormis ne semblent pas suffisants pour provoquer systématiquement le dépérissement complet de la plante hôte. La chenille creuse une galerie alimentaire dans la plante, ce qui entraîne une évacuation ses déjections et une gommose du végétal en réaction à la perforation.

 

Sur ce point, on peut comparer Batrachedra anormis à un autre lépidoptère foreur de yucca et d’autres plantes vertes : la teigne du bananier Opogona sacchari (organisme nuisible réglementé dans l’Union européenne et soumis à des mesures de lutte obligatoire). L’une des différences entre ces deux ravageurs, en termes de symptômes, est que Batrachedra anormis attaque de préférence la partie haute du yucca (aisselle des feuilles), tandis qu’Opogona sacchari infeste surtout la partie basse (collet, mais parfois plus haut dans la tige).

En reusant des galeries, ces larves foreuses constituent des voies de contamination pour certains champignons pathogènes opportunistes, comme des fusarioses (Fusarium spp.) par exemple.

Sincères salutations,

Jérôme JULLIEN


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