A un moment où nous nous recevons d’inquiétantes informations sur l’extension de ce ravageur à d’autres régions que le Languedoc-Roussillon il nous a semblé utile de revenir sur cette importante question.
L’auteure Claire Simonin est aux cotés de Pierre Bianchi (Président), Jean-Michel Dupuyoo et Patrick Bouraine à l’origine de la création de la société française d’acclimatation (SFA). Elle nous autorise à publier cet article d’octobre 2011, mise à jour en avril 2012, qui le sera à nouveau en mars 2014 pour faire le bilan d’ores et déjà catastrophique de l’été 2013. Voir aussi notre article http://www.sauvonsnospalmiers.fr/spip.php?article259 présentant un document très clair et synthétique de la Fredon Paca.<doc868|center>
L’article note en introduction l’excessive dispersion de l’information sur ce prédateur et entend y remédier. Il expose ensuite longuement, la biologie et les moeurs du papillon. Il décrit ensuite les symptômes de l’infestation. Suit un chapitre très précis faisant l’inventaire des palmiers avec leurs sensibilités respectives à l’attaque du papillon.
La lutte prèventive est abordée. Premier conseil ne pas tailler – ce n’est pas notre recommandation nous préférons des palmiers très propres en ayant soin de bloquer les kairomones. Pour nous un palmier sâle c’est la providence des prédateurs.
Seconde proposition: la glu. brevet INRA racheté par une société privée. En dehors du fait que ce n’est pas le meilleur moyen de faire baisser un prix qualifié d’elevé , de nombreux témoignages recueillis par nous contestent l’efficacité du procédé et insistent sur le préjudice esthétique et la difficulté de s’en débarrasser.
les insecticides: systémiques ou pas ils sont déconseillés dans un très court chapitre. Si nous partageons les réserves concernant la capacité des palmiers les plus vulnérables au papillon, de stocker avec une remanence suffisante un bouclier phytosanitaire , n’oublions pas l’intérêt pratique de l’utilisation des mouillants et surtout les perspectives de la recherche concernant la libération progressive et contrôlée des pesticides ( Thèse d’Anne Chevillard ingénieur agronome université de Montpellier). En ce qui concerne les insecticides de contact nous sommes persuadés qu’une amélioration de la lutte raisonnée devrait permettre de baisser sensiblement les quantités appliquées.
la lutte curative: L’efficacité et le coût des traitements phyto est reconnue sauf à rester attentif aux résistances développées par la ravageur. En insecticide de contact les molécules Deltaméthrine, Cypermétrine, Diflubenzuron sont analysées ( on aurait aimé avoir le nom des produits commerciaux. Il conviendrait de vérifier à ce jour que ces molécules sont toujours autorisées). L’auteure insiste sur l’intérêt du recours aux pyrethrines naturelles associées au bacille de Thuringe. On aimerait avoir l’avis de l’auteur sur le Spinosad bio-insecticide large spectre, trés cher (# 200 €/l), très bien marketé annoncé utilisable en agriculture bio qui reste très toxique pour les abeilles)
. L’endothérapie qui n’est pas concernée selon nous compte tenu de la nature des variétés de palmiers infectés, ( stipe beaucoup trop dur) est exécutée à une phrase: dommages collatéraux maximum alors même que tout au contraire elle représente un remarquable substitut aux traitements aériens.
Vers nématodes : comme nous l’auteur reconnaît efficacité et regrette le prix. Observation intéressante sur les applications nocturnes, sur le degré d’hygrométrie, de température de la solution, sur la nécessité d’obtenir des prix ce qui est quasi impossible en situation de monopole nous travaillons pour faire évoluer cette situation.
Considérée comme autre solution bio le champignon antomopathogène Beauveria bassiana produit Ostrinil réservé aux professionnels n’a pas de contrainte hygrométrique – cela nous surprend – , granulés- sensibilité au vent ?- une application par mois recommandé sur deux ans. Délicat d’application prix élevé excluant de facto toute solution de masse.l’auteure en 2011 annonce une possible baisse du prix par une demande d’extension d’usage au charançon rouge. A notre connaissance rien de tel n’est intervenu à ce jour.;
les autres pistes: elles n’ont rien de folkloriques et doivent être scrupuleusement exploitées. les pieges à phéromones sont exclus mais c’est avant la découverte très récente par INRA CIRAD B Frerot de la phéromone propre au papillon. La capture manuelle, les animaux prédateurs, les leurres, les répulsifs, des auxiliaires végétaux. On pourrait y ajouter même si c’est une voie controverse le génie génétique.
En conclusion, un article bien documenté qui nous a appris beaucoup de choses.
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