Innovation

Le bio-contrôle végétal, véritable alternative aux pesticides

Philippe Guerret, président de M2i, évoque ici les potentialités mais aussi les problématiques de financement de ce type d’innovation

Philippe Guerret, M2i, sur les problématiques de financement Portrait par Olivier Roller

Philippe Guerret, président fondateur de M2i, une jeune société industrielle spécialisée dans le bio-contrôle végétal par les phéromones, alternative aux pesticides, ne cache pas son impatience. Selon lui, toutes les conditions sont réunies pour créer des licornes dans le domaine du bio-contrôle. La demande pour une agriculture raisonnée est en pleine expansion, les savoir-faire sont maîtrisés, comme l’atteste le nombre de brevets dans ce domaine. Ne reste plus qu’à résoudre la problématique cruciale du financement. “Notre métier n’a pas besoin de subventions : les produits existent et sont économiquement viables. Par contre, il y a une contrepartie qui pèse lourd : ce savoir-faire nécessite des usines et des compétences requérant des capitaux élevés” explique Philippe Guerret qui s’alarme de la frilosité notamment des banques : “La France risque de rater une position de leader mondial dans ce secteur si elle ne résout pas cette problématique du financement”, prévient-il. Un dilemme qui concerne au premier chef M2i qui est en quête d’une consolidation de ses fonds propres auprès d’actionnaires nouveaux pour accompagner sa croissance.


Propos recueillis par Philippe Plassart

En matière agroalimentaire, l’idée que l’on ne peut plus faire comme avant s’est imposée. Après la Seconde guerre mondiale, on a pratiqué une agriculture extrêmement productiviste, ce qui était normal puisqu’il fallait nourrir les populations. Cela s’est fait souvent au détriment de la qualité, la priorité de l’époque étant la quantité, par un usage intensif de pesticides et de produits conventionnels. Un certain nombre de produits conventionnels sont néfastes en particulier pour la santé, et certains sont même désormais interdits. La volonté est maintenant de tourner la page, les agriculteurs étant les premières parties prenantes de cette évolution vers une agriculture raisonnée. Vous ne trouverez personne dans le monde agricole pour expliquer que l’on peut conserver les modèles de production anciens. La bascule vers une agriculture raisonnée s’est accélérée depuis cinq ou six ans, stimulée par les progrès de la science qui ont élargi l’accès à des solutions alternatives en en baissant le coût. Au produit unique qui réglait toute une série de problématiques, on est passé à une réponse associant plusieurs produits pour une agriculture de meilleure qualité, qui fait mieux gagner leur vie aux agriculteurs et qui est plus respectueuse de l’environnement. Dans ce domaine, la France est plutôt bien positionnée, et même en pointe.

“La bascule vers une agriculture raisonnée est stimulée par les progrès de la science qui ont élargi l’accès à des solutions alternatives en en baissant le coût”

Il y a un alignement réel entre les organisations syndicales comme la FNSEA [Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles, ndlr], les distributeurs, les pouvoirs publics et notamment l’administration, qui fait des efforts pour faciliter l’arrivée de solutions alternatives sur le marché. Tous les acteurs sont mobilisés et tirent dans ce sens. Le problème est que face à cette demande en forte croissance, l’offre de solutions alternatives reste en quantité insuffisante. Cela tient notamment à la dispersion des acteurs et à leur petite taille. M2i est le plus gros de ces petits. On a développé environ 70 produits finis reposant sur une quinzaine de familles de brevets (nous avons en portefeuille 80 phéromones développées) ce qui nous offre une opportunité fabuleuse. Les ravageurs ont tendance à proliférer du fait du réchauffement climatique, mais aussi du développement des transports lié à la mondialisation qui entraîne l’arrivée d’insectes jusque-là totalement absents sur notre sol (le frelon asiatique, la pyrale du buis). Le marché mondial des insecticides est aujourd’hui de l’ordre de 50 milliards d’euros, certains de ces insecticides pouvant être totalement remplacés par nos produits alternatifs, sachant que le produit naturel unique qui réglera tout n’existera jamais. La lutte contre les insectes concerne le monde entier, d’autant que les insectes voyagent. L’approche de ce marché ne peut donc être que mondiale.

La solution alternative du bio-contrôle

Qu’est qu’une solution de bio-contrôle ? C’est une solution qui relève d’un mécanisme naturel. Il y a dans ce domaine plusieurs grandes familles. À grands traits il y a les macro-organismes, ce que l’on appelle les insectes bénéficiaires, par exemple la coccinelle qui mange les pucerons. On place dans les cultures des larves de coccinelles issues d’élevage qui vont détruire les pucerons. Il y a ensuite les micro-organismes, qui sont des bactéries positives ou des virus positifs qui vont lutter contre des problématiques que connaissent le cultivateur ou le jardinier. Ce sont là aussi des solutions douces pour lutter contre les agresseurs. Il existe aussi la catégorie des extraits naturels (kaolin, soufre…). Enfin il y a la famille des odeurs et des phéromones, sur laquelle M2i s’est positionné. L’insecte communique par l’odeur, qu’elle soit d’alarme, sexuelle ou alimentaire. Et ces odeurs sont spécifiques à chaque espèce. À chaque insecte son odeur, donc sa phéromone. Nos produits jouent le rôle de leurre. Il y a deux techniques. Dans un piège, on attire l’insecte en lui faisant croire qu’il va se retrouver avec la femelle ou trouver une ressource alimentaire à cet endroit-là.

“L’insecte communique par l’odeur, qu’elle soit d’alarme, sexuelle ou alimentaire. Et ces odeurs sont spécifiques à chaque espèce. À chaque insecte son odeur, donc sa phéromone. Nos produits jouent le rôle de leurre”

L’insecte rentre dans le piège et est capturé. Autre technique : la confusion sexuelle. On sature l’air de phéromones sexuelles normalement émises par les femelles ; ainsi les mâles ne parviennent pas distinguer les femelles des autres sources de phéromones, ce qui limite la reproduction mâle/femelle avec pour conséquence de limiter leur prolifération et de protéger la parcelle. Ces solutions génèrent peu de risque de développement de résistances ou de modifications génétiques chez l’insecte, contrairement à ce que l’on peut trouver avec les produits conventionnels pour lesquels il y a un vrai problème d’accoutumance des insectes qui ont génétiquement muté, rendant inopérante la solution chimique conventionnelle. Le bio-contrôle est une science ancienne qui date du début du XXe siècle. Mais jusqu’à présent, son développement butait sur plusieurs obstacles. Il fallait trouver un producteur et donc savoir le produire. S’agissant d’une odeur, il fallait savoir maîtriser cette cinétique de largage des odeurs avec des techniques simples d’utilisation pour les agriculteurs. Avec comme objectif final une efficacité et un coût de traitement à l’hectare comparables à ceux du traitement passé, pour ne pas mettre en péril la marge économique de l’agriculteur. Or aujourd’hui, la France a un très grand savoir-faire dans ce domaine.

À l’intersection de plusieurs savoir-faire

Il y a en France un savoir-faire en entomologie (science des insectes) et en chimie. Il y a aussi des actifs industriels qui sont bien investis de par les réglementations françaises et européennes en matière de protection de l’environnement. M2i, société privée créée en 2012, se situe à l’intersection de ces savoir-faire et actifs en maîtrisant l’intégralité de la chaîne de production – ce que personne n’avait fait jusqu’ici –, de la production de la phéromone jusqu’au produit fini et sa commercialisation, y compris sa logistique. Nul besoin d’aller à l’étranger pour monter cette filière : d’un point de vue technique et scientifique, tout était disponible dans l’Hexagone. Début 2013, M2i a repris au tribunal de commerce de Pau un laboratoire de recherche et de développement qui était dans une situation assez compliquée, ce qui nous a permis d’acquérir un savoir-faire dans la production d’actifs de phéromones. Dans la foulée, M2i a repris un site de production en totale déshérence, en plein milieu du parc naturel de Camargue, pour envisager l’industrialisation de la production de ses phéromones. Enfin, courant 2016, dans le cadre d’un partenariat avec une grosse coopérative viticole du Sud-Ouest, Vinovalie, on a installé à l’occasion d’une restructuration interne une unité de production et de logistique de nos diffuseurs de phéromones et de nos produits finis.

“M2i, se situe à l’intersection de ces savoir-faire et actifs en maîtrisant l’intégralité de la chaîne de production – ce que personne n’avait fait jusqu’ici –, de la production de la phéromone jusqu’au produit fini et sa commercialisation”

Le processus de constitution de cet ensemble a obéi à une logique opportuniste de positionnement. Aujourd’hui, près de 130 personnes travaillent dans l’ensemble de ces unités sur une filière d’activité en plein développement, où la France a des positions à prendre. Nous développons un savoir-faire autour des problématiques de production, de technologie et de mise en application. D’abord, nous augmentons les quantités produites de phéromones, ce qui nous permet d’en contrôler le coût et de ne pas dépendre d’acteurs extérieurs. Ensuite, il faut contrôler la technique du relargage de cette odeur ainsi que son coût. Et pour cela, dans le cadre d’un partenariat avec le groupe de chimie Arkema, nous utilisons une technologie d’encapsulation de cette odeur permettant, en jouant sur la taille des particules, une dispersion de ces phéromones beaucoup plus linéaire dans le temps, avec à la clé une plus grande efficacité et donc un moindre coût. Cette première rupture technologique en amène une deuxième sur les techniques d’application. Dans ce marché du bio-contrôle destiné essentiellement jusqu’à présent à la niche du bio, les diffuseurs de phéromones étaient installés à la main dans les champs. Or notre technique d’encapsulation permet d’adapter les modes d’application en fonction des besoins via le pulvérisateur traditionnel ou via d’autres moyens comme des billes de paintballl tirées sur les troncs d’arbres, comme on le fait pour lutter contre les chenilles processionnaires du pin. Ces aspects techniques sont essentiels car ils permettent de maîtriser le coût de traitement à l’hectare. En France, on a tout le savoir scientifique et universitaire, et on a tout pour réussir. L’expertise en entomologie, avec le Cirad de Montpellier, et en agronomie avec l’Inra, est parmi les meilleures au monde, les patrons des grandes chaires d’université sont très souvent français, et enfin le tissu industriel dans la production de ces molécules de synthèse est de très bonne qualité. Toutes les pièces du puzzle étaient là, ne restait plus qu’à les assembler. Les perspectives, portées par la demande en croissance et une technologie de mieux en mieux maîtrisée, sont à l’échelle de plusieurs centaines de millions d’euros.

Toutes les conditions sont réunies pour créer des licornes françaises dans le domaine du bio-contrôle, bien que les banques rechignent encore à s’engager dans ce secteur.

La question cruciale du financement

C’est avant tout une aventure humaine qui commence d’ailleurs à s’internationaliser. Mais il y a une contrepartie qui pèse lourd : ce savoir-faire nécessite des usines et des compétences requérant des capitaux élevés. D’où une problématique aiguë de financement qui est le point difficile de cette aventure depuis le départ. Faute d’avoir un profil classique (industriel ou start-up), nous n’avons accès à rien. Les financeurs potentiels, face à notre stratégie de reprise d’actifs en déshérence et à restructurer, ont une attitude attentiste malgré nos créations d’emploi (90 en 5 ans). Ce qui est regrettable. M2i est très en avance en termes technologiques, mais nous pourrions être beaucoup plus loin si les moyens financiers nous accompagnaient. Notre impatience est d’autant plus grande qu’il y a à la clé beaucoup plus d’emplois, d’où notre frustration. L’intégralité du développement du groupe a été financée par ses actionnaires d’origine, français et étrangers puisque depuis octobre 2015, quatre actionnaires privés chinois ont rejoint le tour de table, auquel est venu s’ajouter en juin 2017 le fond Idinvest. Ces actionnaires croient en notre modèle, et notre croissance depuis 2013 leur a donné raison. Depuis l’origine, ce ne sont pas moins de 30 millions d’euros qui ont été investis sans le moindre centime en provenance du système bancaire. Un constat qui est aussi une forme de désaveu pour les banques qui passent à côté de leur mission réelle de proposer du financement.

Philippe Guerret, M2i, sur les problématiques de financement

On est dans un métier très capitalistique qui a besoin par définition de soutien. L’équipe de management s’est beaucoup impliquée et a mis la main à la poche. Pour financer notre développement, nous avions étudié en 2016 l’opportunité d’une entrée en bourse. Mais la période, celle du Brexit, n’était pas favorable et trop incertaine. D’où la nécessité pour nous de reporter l’opération. Sans regret, car cela nous a permis par la suite d’accueillir des investisseurs de qualité qui ont une vision à plus long terme de leurs investissements. Nous ne fermons la porte à aucune solution à l’avenir et nous continuerons à veiller à renforcer le capital de la société dans les douze mois qui viennent. Il ne faut jamais avoir de vision définitive dans ces sujets, tant il est vrai que ce qui a fait notre force jusqu’à présent a été notre réactivité. Pour l’heure, notre priorité est d’abord l’ouverture sur les marchés internationaux, et notamment d’Amérique du Nord. Aujourd’hui, notre groupe est dans 26 pays. Et pour cela, nous devons consolider nos fonds propres dans les prochains mois pour un montant beaucoup plus important que lors de la précédente opération. Cela a pour but de permettre à la société de continuer, comme depuis sa création, à accompagner la croissance très rapide de son marché (+25 % par an).

Un processus d’homologation trop coûteux

La demande pour aller plus vite est là, émanant de l’agriculteur, du consommateur ou des pouvoirs publics. Mais pour aller plus vite, il faut plus d’hommes, de recherche, d’essais et donc d’argent. Or il n’y a pas le mode de financement en face. D’où une dichotomie. Le crédit d’impôt recherche a été boosté pour le bio-contrôle, c’est une bonne chose. À titre personnel, je suis favorable à la constitution d’un “France homologations” à l’instar du système déjà existant “France brevets” qui préfinancerait l’enregistrement des produits de bio-contrôle et les dépenses d’homologation, et qui se financerait par la création d’obligations vertes qui pourraient être souscrites au démarrage par la Banque publique d’investissement (BPI), dont c’est l’une des missions d’origine. Il ne s’agit pas de subventions. Notre métier n’en a pas besoin : les produits existent et sont économiquement viables. Par contre, il y a un vrai problème d’accès au financement, et c’est le principal écueil au développement du secteur. La France risque de rater une position de leader mondial dans ce secteur si elle ne résout pas cette problématique. C’est le cœur du sujet. M2i a fait la démonstration de la pérennité de son activité et de son développement commercial et industriel. Si l’on veut aller plus vite, il faut impérativement mettre les financements dans la balance pour pallier les défaillances du système bancaire dont c’est pourtant le métier. Et si cela ne se fait pas, le savoir-faire et les entreprises du secteur partiront à l’étranger, comme on l’a vu pour d’autres secteurs de l’industrie. Et c’est d’autant plus frustrant que tous les acteurs de la chaîne, du producteur au distributeur, jouent le jeu, manque seulement le financier.

“Il y a un vrai problème d’accès au financement. La France risque de rater une position de leader mondial dans ce secteur si elle ne résout pas cette problématique”

Le besoin de financement pour homologuer des solutions vertes ne peut que croître dans les mois à venir dès lors la loi Labbé a programmé l’interdiction de produits conventionnels dans les espaces verts des collectivités locales depuis début 2017 et à partir de janvier 2019 dans les jardins des particuliers.
Le processus d’homologation de mise sur le marché des phéromones de bio-controle a certes été simplifié, mais il reste néanmoins calé sur le process standard des produits conventionnels, avec les mêmes contraintes. Une homologation coûte sur le territoire européen entre 1 et 3 millions d’euros, ce qui est une grosse somme pour des sociétés de notre taille qui disposent de ressources limitées. Le processus d’homologation est renforcé, et c’est normal, pour des produits conventionnels potentiellement toxiques avec un impact sur l’environnement. Mais pour nos produits à faible risque, voire à risque nul, l’obligation de faire deux à trois saisons d’essais par zone géographique, avec la nécessité à chaque fois de détruire les récoltes du champ en essai, peut paraître déraisonnable. Dans ces conditions, le coût total de l’homologation, plus les taxes, avoisine les 3 millions d’euros. Une somme qui réduit notre capacité à trois ou quatre homologations par an, alors que nous devrions en conduire dix ou plus puisque nous avons un stock potentiel de 70 produits.

L’implication du management

Il y a une véritable adhésion des équipes et du management. L’équipe managériale est active au capital, mais nous n’avons pas encore mis un plan d’épargne entreprise pour la globalité des salariés du groupe. Cela tient à notre histoire car nous avons parfois marché sur le mode “économie de guerre” en raison de l’absence de ces modes de financement. Au lieu de cinq homologations nous n’en mettions qu’une, et les managers ont investi beaucoup d’argent à titre personnel pour accélérer le développement de la société. Et je peux être fier d’avoir à mes côtés une équipe de management aussi motivée et impliquée. Seul, je n’y serai jamais arrivé. On est parti d’une feuille blanche. C’est le talent des équipes qui fait que M2i s’est imposée aujourd’hui.

Les visées de la concurrence

Les géants du secteur ont-ils des visées sur nous ? L’interdiction progressive des pesticides est inscrite dans le sens de l’histoire. Et c’est donc une bonne partie du chiffre d’affaires de ces géants qui peut être menacé du jour au lendemain. Faites le parallèle avec la pharmacie. Ce secteur a réduit sa part d’innovation en interne pour se concentrer sur les fusions-acquisitions pures et dures. Le parallèle avec l’agrochimie est évident. S’ils viennent vers nous, je vous le promets, je vous réserverai l’exclusivité de l’information.

M2i

CA de près de 20 ME
130 personnes
Plus de 12 ME de fonds propres

Innovation et R&D à près de 27 % du CA
Plus de 25 % de l’effectif en Recherche Innovation et Homologation

14 familles de brevet et autant de
chercheurs de haut niveau (PhD)

Bio express
La fibre verte du financier

Philippe Guerret est diplômé de l’Edhec avec une spécialisation en finance d’entreprise en 1996. Il a travaillé à ses débuts notamment à la direction financière du groupe Vinci, puis chez Dufry comme responsable des opérations stratégiques. De 2004 à 2010, il est directeur général de Minafin, société de services et de sous-traitance de principes actifs pour l’industrie pharmaceutique, dont il est un des trois fondateurs. En 2011, il prend la tête d’Osyris, une société d’optronique principalement active dans les sciences de la vie. En 2012, il crée M2i Life Sciences, un groupe industriel spécialiste dans le bio-contrôle végétal par les phéromones, alternative aux pesticides.

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